Le projet, histoire

Le projet, histoire

Le projet de Kyudojo National à Noisiel

Le kyudojo de Noisiel est un projet qui a mobilisé pendant une quinzaine d’année avant son ouverture les pratiquants de Noisiel. Convaincue par le projet, la ville de Noisiel l’a toujours soutenu. Le nerf de la guerre étant comme toujours le financement, le projet n’a pu devenir une réalité que lorsque les initiateurs ont réussi à convaincre les 4 partenaires de l’importance du projet pour le développement du Kyudo en France. En effet le manque d’équipement spécifique au niveau de la fédération obligeait pour l’organisation des stages à des démarches longues et souvent aléatoires pour réserver des équipements. Ce projet répond donc à un besoin au niveau national et régional.

Remerciements

Nombreuses ont été les personnes qui ont contribué à la réussite de ce projet, et qui contribuent toujours à sa vie et à son développement.

Nous ne pouvons raconter son histoire sans rendre hommage à Patrick Philippe-Prieur qui a été une des principales chevilles ouvrières du Kyudojo National de Noisiel comme membre fondateur de l’association K2N à sa création en 2006, puis président de 2012 à 2015. Suivre ce lien (pdf) pour plus de détail sur l’homme et sa contribution au kyudo :

20 années de kyudo, 20 années au service du kyudo.

De plus une affiche dans l’entrée du Kyudojo liste pour les remercier l’ensemble des personnes ayant contribué au projet à la date de son inauguration (23 juin 2014) :

liste des contributeurs initiaux.

Les travaux

C’est Jean Gouzy (http://www.gouzy-architecte.fr/), pratiquant de Kyudo, qui est l’architecte du Kyudojo, et Bruno Bourdonnais (http://www.atelux.fr/) qui a fourni l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour K2N.

Les entreprises suivantes ont été contractées par K2N :

– Micro-pieux et terrassement (marché fait par la mairie de Noisiel)
– Maçonnerie et gros oeuvre : SAS Diaz
– Isolation intérieure, cloisons, peintures : T.I.S.
– Bardage : D’ECO-STRUCTURES
– Fermeture du Shajo : Replicart

Les travaux ont été répartis en 5 tranches :

La 1ère tranche de terrassement, de pose des fondations profondes (micropieux), et des réseaux a eu lieu de fin 2012 à début 2013, entièrement financée par la mairie de Noisiel.

La 2ème tranche comprenait le clos-couvert (dalle, murs, toiture, portes et fenêtres) du bâtiment principal et du Matoba (à l’exception de la fermeture de la grande ouverture du Shajo). Sa construction a été confiée à une entreprise et devait se terminer  avant juin 2013, mais il ya eu de nombreux retards et quelques difficultés pour la réception de ce chantier qui n’a pu avoir lieu qu’à la fin de l’automne 2013. A la fin de ces gros travaux la ville a pu poser la clôture définitive, et mettre en herbe le terrain.

La 3ème tranche a été le début de l’aménagement intérieur, avec l’isolation intérieure des murs et la pose des cloisons des vestiaires, tranche elle-aussi confiée à une entreprise.

La 4ème tranche a été l’affaire des bénévoles et elle a compris, pour les plus gros chantiers : la construction de l’Azuchi, la construction du Yamichi, la pose du plancher, la fermeture du Shajo, l’électricité, les plantations.

La 5èmetranche a été financée « in extremis » grâce aux subventions du sénateur Vincent Eblé et du député Emeric Bréhier : il s’agit de la pose du bardage extérieur au printemps 2014. « In extremis » car ce financement est arrivé juste à point pour permettre la pose du bardage à temps pour la cérémonie d’ouverture et l’arrivée de la princesse Impériale Takamado.

A noter que les fonds disponibles n’ont pas permis de financer l’ensemble des ambitions de K2N, et que des grosses tranches sont encore en attente (couverture du Yatorimichi, sanitaires). D’autres petits chantiers sont régulièrement menés par des bénévoles, au fur et à mesure que des marges de trésorerie permettent d’acquérir les matériaux et fournitures nécessaires.

Le terrain

La principale contribution de la Mairie de Noisiel, contribution majeure pour le projet, est la mise à disposition d’un terrain viabilisé au sein d’un centre sportif (le Complexe de Tennis Bernard Légier) dans le cadre d’un bail emphytéotique. De plus ce terrain a été profilé, viabilisé, clos et mis en herbe par la ville, qui a aussi pris en charge les fondations profondes des bâtiments.

En phase d’exploitation la ville couvre les factures de fluides, et s’occupe du gardiennage et de la tonte des espaces verts, considérant que le Kyudojo est intégré dans le parc des équipements municipaux.

Par contre, à la fois parce que K2N est le propriétaire en titre, et dans le respect de l’esprit du Kyudo, ce sont les pratiquants qui sont responsables de l’entretien des bâtiments (intérieur et extérieur) de la ciblerie, et des plantations.


fig. Vue aérienne du complexe avec le Kyudojo intégré

 

Plan de financement

Lors du montage du projet K2N n’a réussi à lever des fonds ni auprès de la puissance publique, ni auprès de mécènes ou de sponsors, malgré plusieurs années efforts auprès d’eux ; à part bien sûr de la municipalité de Noisiel qui n’a pas fourni de cash, mais a fourni une très importante contribution en nature (voir ci-dessus la section « terrain »).

Nous ne pouvions donc compter que sur les pratiquants de Kyudo et leurs associations et organes fédéraux : la Fédération de Kyudo Traditionnel (FKT), la Ligue Ile de France de cette fédération (LIFK), l’association locale noisiélienne de Kyudo (AKVM), qui ont permis de mettre en place le plan de financement initial suivant :

Montant Total
aide de la FKT 60 000 €
trésorerie compte K2N (dons) 27 000 €
Don de l’AKVM 13 000 €
Subvention du Sénateur V. Eble 20 000 €
Subvention du député E. Bréhier 2 500 €
Sous-total fonds propres : 122 500 €
prêts Claude Luzet (à taux zéro) 50 000 €
prêt bancaire 50 000 €
Sous-total prêts : 100 000 €
Total financement initial : 222 500 €

Pour équilibrer ce budget il fallait un plan remboursement des sommes empruntées. La stratégie adoptée a été de répartir la charge de ce remboursement parmi les pratiquants de la FKT, proportionnellement à leur éloignement du dojo, donc au bénéfice direct ou indirect qu’ils en retireront. Ce qui prend la forme des cotisations dédiées suivantes de la part des membres de K2N, prévues sur 7 années à partir de 2013 (nombre d’adhérents estimés de manière très prudente) : :

cotisation annuelle nombre d’adhérents total annuel
membres FKT 20 € 600 12 000 €
membres LIFK 35 € 200 7 000 €
membres AKVM 150 € 20 3 000 €
Total recettes annuelles : 22 000 €

A noter que ces cotisations annuelles sont cumulatives, et qu’en conséquence les membres de la LIFKT contribueront à hauteur de 55€ par an, ceux de l’AKVM de 205€.

Sur la période 2014-2016 K2N a utilisé des recettes supplémentaires (dons, ventes de calligraphies, résultats de trésorerie, sponsor, etc.) pour financer l’achat de matériaux permettant l’amélioration continue des fonctionnalités du Kyudojo et du confort des pratiquants. On peut aujourd’hui en 2016 estimer que l’investissement total est de l’ordre de 270.000€, sans compter bien sûr le coût des milliers d’heures de travail des bénévoles.

Historique

Les grandes étapes historiques
– 1995 : création de l’AKVM sur la commune de Noisiel
– 1999 : premier dossier de projet de construction proposé à la Mairie
– 2002 : accord de principe sur un partenariat AKVM-Mairie
– 2003 : appropriation du projet par la LIFK
– 2004 : soutien de la FKT décidé à l’AG de janvier 2004
– 2004 : étude géotechnique
– 2005 : levé topographique du terrain (photo)
– 2005 : deuxième avant-projet, abandonné après l’échec des demandes de subventions publiques
– 2006 : troisième avant-projet : nouveau concept, équipe projet enrichie, création de K2N
– 2007 : dépôt de la demande de permis de construire
– 2008-2010 : appropriation du projet par la FKT, mise au point d’un nouveau plan de financement, nouvel architecte : Jean Gouzy
– 2010 : Approbation du financement du Kyudojo par les adhérents de la FKT, LIFK et AKVM.
– 2011 : Approbation des plans architecturaux, dépôts des statuts, nouvelle demande de permis de construire
– 2012 : Désignation des représentants des membres de K2N et pose des fondations.
– 2013 : Construction du shajo et du matoba sur le premier semestre.
– 2013/2014 : Finition du terrain et des éléments intérieurs.
– Juin 2014 : Inauguration par SAI la princesse Takamado.
– Sept 2014 : Ouverture de la saison sportive par l’AKVM.